1.1 Quelles sont les dispositions de votre cadre légal national qui permettent à votre État de mettre en œuvre les RCSNU relatives aux sanctions ?
Fondement et références
En vertu de l'article 25 de la Charte des Nations unies, les États membres doivent se conformer aux décisions du Conseil de sécurité de l'ONU. Les mesures prises le Conseil de sécurité en vertu de l'article 41 ne sont, pour la plupart, suivies d'effets que si les États membres mettent en œuvre les résolutions connexes et leur donnent force par des actions de nature législative, réglementaire et administrative. De plus, les États qui adopteront des mesures « rigoureusement conçues, en assureront le suivi et se conformeront aux termes convenus de ces embargos peuvent apporter une contribution considérable à la promotion de la paix et de la sécurité internationales, mais aussi au respect de nombreux droits humains et libertés fondamentales définies par le droit international » (Wood, 2006b, par. 1, p. 1, traduction proposée par le Small Arms Survey aux fins de ce document).
Exemples
Selon la Constitution de certains États, les obligations juridiques résultant des traités internationaux (y compris les RCSNU) sont partie intégrante du système juridique. D'autres États adoptent des lois spécifiques pour transposer les dispositions des résolutions du Conseil de sécurité (dont celles relatives aux sanctions) dans le cadre juridique national (souvent appelée « UN enabling act » en anglais, ou « loi portant adaptation de la législation aux dispositions de la résolution [X] du Conseil de sécurité des Nations unies »).
Certains États transposent dans leur droit national les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies relatives aux sanctions en procédant au cas par cas, au moyen d'instruments juridiques comme des ordonnances ou décrets présidentiels ou ministériels. Le choix de ces instruments juridiques dépend souvent de la nature juridique de la résolution, des structures juridiques nationales ainsi que de la réglementation et des lois nationales concernées.
Questions directrices
- 1.1.1. Votre État dispose-t-il d'une loi relative aux Nations unies, qui autorise la création d'une législation secondaire, comme des règlements et des décrets, visant à transposer l'ensemble des RCSNU ?
- 1.1.2. Votre État dispose-t-il d'une loi relative à la lutte contre la prolifération des armes qui autorise la création d'une législation secondaire, comme des règlements et des décrets, visant à transposer l'ensemble des RCSNU relevant de ce domaine ?
- 1.1.3. Votre État dispose-t-il d'une loi relative aux transferts d'armes ou à la maîtrise des armes classiques ? Dans l'affirmative, cette loi contient-elle des dispositions ou des critères et/ou une réglementation ou des principes directeurs relatifs aux embargos sur les armes ?
- 1.1.4. Votre État considère-t-il les traités internationaux comme une partie intégrante de son droit interne, ce qui revient à dire que leur intégration ne nécessite pas de législation complémentaire ?
- 1.1.5. Votre État a-t-il établi les fondements juridiques qui permettent aux entités du secteur privé de se dégager de toute responsabilité en cas de recours contre des décisions qu'elles auraient prises en application de résolutions portant sanction ?